Le Val Saint Eloi

Mairie de Baulay

Un peu d'histoire

Mailleroncourt-Charette et le Val-Saint-Éloi sont les deux plus anciens villages de la Haute-Saône. En tout cas, il y avait une église en 1136, elle figure dans le pouillé1 du XVe siècle.
Gisleberg II de Vesoul, vicomte de Vesoul, sire de Faucogney et seigneur d’Avanne, approuve la donation de la grange du Wals (correspondant à l’actuel Val-Saint-Éloi) à l’abbaye de Bithaine de la part d’Étienne de Vauconcourt et de Gérard de Saulx en 1146.
L’abbaye de Bithaine détient dans le village de nombreux droits seigneuriaux.
Pendant la Guerre de Cent ans2, les Anglais dévastèrent Vesoul et tous les villages avoisinants, dont le Val-Saint-Éloi, en 1360. En 1346 et 1349, la peste noire ravagea la Franche-Comté. En 1394, le village qui comptait jadis cinquante maisons n’en comporte plus que dix qui soient habitées.

 La Guerre de Dix ans (1632-1642), Le 21 octobre1636, Matthias Gallas et le duc de Lorraine entrent en Franche-Comté pour la …défendre contre la France, puisque la Franche-Comté était sous la domination espagnole. Les troupes de Gallas, bien qu’étant restées pour protéger la population surent rivaliser dans l’horreur… Les troupes « impériales » de Matthieu Gallas embrasèrent les maisons, violèrent les femmes, tuèrent des hommes, infligèrent tortures pour avoir de l’argent… C’est ainsi qu’ils mirent le feu à l’église du Val-Saint-Éloi, car ne l’oublions pas, Gallas était protestant ! Il ne restait que quatre habitants : Jean Miguel, Nicolas Beltrichard, Éloi Valey de Flagy, manant3 depuis six ans, et un « picard ». Donc, finalement, église incendiée, tortures, tuerie et épidémie, : une arche et deux tiers de clocher, les fonts baptismaux et un Christ en bois, dépourvu de couronne : voilà tout ce qui subsistait du Val-Saint-Éloi.
Il fallait repeupler le village, c’est à quoi les moines de Bithaine s’employèrent : grâce aux libertés et faveurs que les moines accordèrent aux populations qui s’y fixaient. En 1688, l’effectif de la population était remonté à 108 habitants.

 

1 Liste des biens du diocèse.
2 La Guerre de Cent ans a eu lieu de 1337 à 1453.
3 Manant sous l’ancien régime, paysan, vilain ou habitant d’un village.

INFOS PRATIQUES

LA VILLE

Nombre d'habitants : 96

 

Maire : David SEIMPERE

 

Secrétaire de Mairie :

Michèle VEZIN

COORDONNÉES

Adresse :
2 rue de Grandes Vignes - 70170

 

Téléphone : 09 67 70 92 89

 

Email : mairie@valsainteloi.fr

OUVERTURE

Permanence :
Mardi : 13h - 17h
Jeudi : 12h30 - 17h30

 

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Fontaines et église

FONTAINES : UN CHEF D'OEUVRE POUR LE CONFORT DES LAVEUSES

Les travaux se feront d’après les plans et devis présentés par l’architecte départemental, Monsieur Humbaire le 2 août 1904. Cette fontaine se veut un véritable chef-d’œuvre de la modernité, pensez donc on prévoit : le nivelage du dallage, des cloisons latérales pour abriter des laveuses, à cela il faut ajouter une rigole d’écoulement en pierre creusée, établie contre le mur du fond pour recevoir les eaux provenant de l’essorage du linge. Il ne faut surtout pas oublier les consignes de l’architecte : « les ouvrages prévus dans le présent devis seront exécutés avec soin, en matériaux de choix, mis en œuvre par des ouvriers spéciaux et habiles »
On a plus que cette fontaine-là sur laquelle des enfants se sont exercés au pochoir, lors d’une colonie de vacances !

L'EAU COURANTE !


Qui sont donc tous ces ouvriers qui creusent, percent, assemblent sans relâche ?
Nous sommes en 1957 : la France n’est pas encore remise de cette hémorragie démographique née de la succession de deux guerres à vingt-cinq ans d’intervalle et la main d’œuvre fait souvent défaut. Les années cinquante sont pourtant les années où il faut reconstruire le pays au sens matériel du terme et où il faut le moderniser en installant l’eau courante et l’éclairage public électrique dans les villages. On fait alors appel à la main d’œuvre étrangère. Au Val Saint Éloi, ce sont des ouvriers polonais qui participent aux travaux, ce n’est d’ailleurs pas étonnant car une tradition vieille de près deux siècles a attiré les travailleurs polonais aux mines de Ronchamp.
Que se passe-t-il ce 31 juillet 1957 à 15 heures au lieu-dit Les Grands Champs4 ? Un important éboulement se produit, là où l’on creuse les tranchées pour les canalisations. Deux hommes sont ensevelis, ce sont deux ouvriers polonais, le premier, Georges Trzpit domicilié à Echenoz-la-Méline est né à Rubiezkas en Pologne en 1903, le second, Daniel Jules Bottagisi, domicilié à Vesoul, également d’origine polonaise, est né à Navoy dans le Jura.

4Les grands Champs : près de Neurey en Vaux et « Les Etangs gris »

 

Que reste-t-il de cette tragédie ? Une croix gisant parmi les herbes et les broussailles, croix que d’aucuns auront peut-être aperçue et qui les auront étonnés : que fait-elle au milieu des champs ? Elle n’indique nulle croisée de chemins, ce n’est pas non plus une croix de mission comme il y en a tant en Haute-Saône, non c’est une croix funéraire, une croix du souvenir.

 

L'ÉGLISE DU VAL SAINT-ÉLOI

Elle est tombée trois fois. Trois fois elle s’est remise debout.
Les habitants du Val se sont mobilisés pour la collecte de fonds soutenus et aidés par la mission du Patrimoine... Et Stéphane Bern, en fondant l’association : « Sauvons l’église du Val-Saint-Éloi »

COMMUNAUTÉ DE COMMUNES TERRES DE SAÔNE

CC Terres de Saône


67 et 73 rue François Mitterrand
70170 PORT-SUR-SAÔNE

03 84 91 66 00