
Un peu d'histoire
En 1146, Gisleberg II de Vesoul, vicomte de Vesoul, sire de Faucogney et seigneur d’Avanne, approuve la donation de la grange du Wals (correspondant à l’actuel Val-Saint-Éloi) à l’abbaye de Bithaine de la part d’Étienne de Vauconcourt et de Gérard de Saulx.
L’abbaye de Bithaine détient alors dans le village de nombreux droits seigneuriaux qu’elle partage au 17e siècle avec Eléonore de Thomassin, dame de Flagy-Varogne.
Pendant la Guerre de Dix ans (1634-1644), le village voit sa population réduite de moitié.
Les moines de Bithaine s’emploient alors à repeupler le Val Saint-Eloi, grâce aux libertés et faveurs acordées aux populations qui s’y installent. En 1688, l’effectif des habitants est remonté à 108.
Un peu d'histoire
Avec son clocher et son toit en bâtière, l’église Saint-Eloi construite aux 15e et 16e siècles a été rebâtie au 18e siècle.
Parmi le mobilier intérieur, la cuve baptismale monolithe hexagonale date de 1526 et le retable en bois sculpté et doré a été érigé au 17e siècle.
Dans le village au nord-ouest, la chapelle Saint-Ursule a été édifiée en 1878.
Une autre chapelle, la Bannie, construite à proximité du hameau du Chaumont domine le village et offre un vaste panorama sur les villages environnants.
INFOS PRATIQUES

LA VILLE
Nombre d'habitants : 96
Maire : David SEIMPERE
Secrétaire de Mairie :
Michèle VEZIN
COORDONNÉES
Adresse : 2 rue de Grandes Vignes - 70170
Téléphone : 09 67 70 92 89
Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
OUVERTURE
Permanence :
Mardi : 13h - 17h
Jeudi : 12h30 - 17h30
Fontaines et église
FONTAINES : UN CHEF D'OEUVRE POUR LE CONFORT DES LAVEUSES
Les travaux se feront d’après les plans et devis présentés par l’architecte départemental, Monsieur Humbaire le 2 août 1904. Cette fontaine se veut un véritable chef-d’œuvre de la modernité, pensez donc on prévoit : le nivelage du dallage, des cloisons latérales pour abriter des laveuses, à cela il faut ajouter une rigole d’écoulement en pierre creusée, établie contre le mur du fond pour recevoir les eaux provenant de l’essorage du linge. Il ne faut surtout pas oublier les consignes de l’architecte : « les ouvrages prévus dans le présent devis seront exécutés avec soin, en matériaux de choix, mis en œuvre par des ouvriers spéciaux et habiles »
On a plus que cette fontaine-là sur laquelle des enfants se sont exercés au pochoir, lors d’une colonie de vacances !


L'EAU COURANTE !
Qui sont donc tous ces ouvriers qui creusent, percent, assemblent sans relâche ?
Nous sommes en 1957 : la France n’est pas encore remise de cette hémorragie démographique née de la succession de deux guerres à vingt-cinq ans d’intervalle et la main d’œuvre fait souvent défaut. Les années cinquante sont pourtant les années où il faut reconstruire le pays au sens matériel du terme et où il faut le moderniser en installant l’eau courante et l’éclairage public électrique dans les villages. On fait alors appel à la main d’œuvre étrangère. Au Val Saint Éloi, ce sont des ouvriers polonais qui participent aux travaux, ce n’est d’ailleurs pas étonnant car une tradition vieille de près deux siècles a attiré les travailleurs polonais aux mines de Ronchamp.
Que se passe-t-il ce 31 juillet 1957 à 15 heures au lieu-dit Les Grands Champs4 ? Un important éboulement se produit, là où l’on creuse les tranchées pour les canalisations. Deux hommes sont ensevelis, ce sont deux ouvriers polonais, le premier, Georges Trzpit domicilié à Echenoz-la-Méline est né à Rubiezkas en Pologne en 1903, le second, Daniel Jules Bottagisi, domicilié à Vesoul, également d’origine polonaise, est né à Navoy dans le Jura.
4Les grands Champs : près de Neurey en Vaux et « Les Etangs gris »
Que reste-t-il de cette tragédie ? Une croix gisant parmi les herbes et les broussailles, croix que d’aucuns auront peut-être aperçue et qui les auront étonnés : que fait-elle au milieu des champs ? Elle n’indique nulle croisée de chemins, ce n’est pas non plus une croix de mission comme il y en a tant en Haute-Saône, non c’est une croix funéraire, une croix du souvenir.
L'ÉGLISE DU VAL SAINT-ÉLOI
Elle est tombée trois fois. Trois fois elle s’est remise debout.
Les habitants du Val se sont mobilisés pour la collecte de fonds soutenus et aidés par la mission du Patrimoine... Et Stéphane Bern, en fondant l’association : « Sauvons l’église du Val-Saint-Éloi »