Un peu d'histoire
Des vestiges de voie romaine sont signalés dans les Grands Bois à l’ouest de Chargey et se dirigeant du sud-est (Port) vers le nord-ouest (Augicourt et Noroy).
De la fin du Moyen Age jusqu’à la guerre de Dix Ans, le village comptait quatre seigneuries.
En 1789, le Prince de Bauffremont et Richard Philippe Foillenot étaient les deux coseigneurs de Chargey.
Toponymie.
Chargeo (en 1209), Charge (en 1257), Chargey (en 1134,1161), Chergey (en 1177,1475). Le nom du village est issu du nom de personne d’origine gauloise Cardius ou Caridius et suffixe –acum, ce dernier évolua par la suite en "ey".
Lès : préposition qui, en ancien français, signifie près de.
Autrefois le village s’est appelé Chargey-lès-Purgerot, puis Chargey-lès-Port-sur-Saône pour finir par se simplifier en Chargey-lès-Port.
Bâtiments et monuments notables.
On compte 4 fontaines sur la commune. La fontaine de la Grande Rue date de 1822, la fontaine Prétot, la construction de celle de la rue du Cornot s’étale entre 1832 et 1839, la fontaine de la place fut construite quant à elle en deux temps avec une borne d’eau en 1860 et le lavoir abrité en 1880.
Il existe également plusieurs demeures et maisons de maître. Dans la façade d’une maison, une niche abrite une Vierge de pierre, Ecole bourguignonne, XVe ou XVIe siècle.
Quatre belles et remarquables croix de pierre du 17e siècle sont encore aujourd’hui visibles dans le village. Celle de 1606 se trouve au nord, sur le chemin de Purgerot, à gauche de la chapelle de la Roche. La croix datée de 1621 est placée au devant de la fontaine du Cornot. Une troisième croix datée de 1626 se situe à la sortie sud du village, en direction de Port-sur-Saône. La quatrième se dresse devant l’église, elle est datée de 1637.
Au sommet de la côte des Grues, point de repère qui a servi à la triangulation de la carte de Cassini.
Près de là, la présence d’un moulin à vent, situé au lieu-dit le moulin à vent, est évoquée dès 1385, son activité cessa à la fin du XVIIe siècle.
Au fil du temps, lors des défrichements, les habitants ont regroupé de grandes quantités de pierres calcaires qui jalonnaient les sols à cultiver. De nombreux murgers, encore visibles aujourd’hui, ont été érigés afin de circonscrire les parcelles et stocker les pierres qui y ont été retirées. La réalisation de ces murets de pierres sèches est souvent accompagnée d’abris, intégrés dans ceux-ci, que l’on appelle cabanes de coucous, dans des zones où se cultivait autrefois la vigne.
INFOS PRATIQUES
LA VILLE
Nombre d'habitants : 250
Maire : Antoni MAGNIN
Secrétaire de Mairie : Morgane CASSARD
COORDONNÉES
Adresse :
4 rue Ecoles - 70170
Téléphone :
03 84 68 73 42
Email :
mairie.chargeylesport@orange.fr
OUVERTURE
Mardi : 9h - 12h / 13h30 - 17h30
Jeudi : 9h - 12h / 13h30 - 17h30
Église et Blason
Église
La première mention de l’existence de l’église, se trouve dans la donation par Humbert, archevêque de Besançon, de son patronage à l’abbaye de Cherlieu en 1158. Elle existait donc déjà auparavant, et c’est à partir de cette date que l’abbé de Cherlieu nomma les curés de la paroisse.
Elle fut déplacée et reconstruite dans les années 1780. La large façade présente un grand portique de quatre colonnes doriques trapues, en forme de temple, à fronton triangulaire construit en 1831. Clocher-porche à toit bulbeux avec deux cloches de 1784 et 1861 ; celle baptisée en 1784, a pour parrain, Charles Roger Prince de Bauffremont, et pour marraine, Marie Françoise de Charnage, épouse de Philibert Foillenot de Magny, conseillé au parlement de Besançon.
L’église est placée sous le titre de Saint Didier, évêque de Langres, décapité par Chrocus vers 264. Elle abrite un crucifix, bois polychrome, du XVIe siècle ; une statue de Sainte-Anne et la Vierge, bois polychrome, datant du XVIIe siècle.
Autrefois Chargey possédait deux chapelles, celle de Saint-Georges, située tout en haut de la rue du faubourg, à droite en montant, aujourd’hui disparue; et près du cimetière, la Chapelle de la Roche, ancien oratoire des seigneurs locaux situé en direction du village voisin de Purgerot par le chemin dit « de la Roche ». Vers 1860, l’ancien petit édifice menaçant ruine, une nouvelle chapelle fut érigée tout à côté.
Héraldique : le blason.
D’azur au chevron pignonné de cinq rangs et de neuf pièces d’or, maçonné de sable, surmonté de quatre ailes de moulin en sautoir, accompagné de deux serpettes affrontées et soutenu d’un annelet, le tout d’argent.
Soutiens : deux branches de sinople, l’une de cerisier et l’autre de tilleul, en sautoir derrière l’écu.
Devise : Il n’est de murot qui m’arrête
L’anneau évoque les fontaines ; le chevron pignonné et maçonné, la présence de la pierre, notamment dans les murgers et les cabanes de coucous ; les serpettes, les coteaux autrefois couverts de vignes ; les ailes, le moulin à vent présent au Moyen Âge sur les hauteurs ; les deux branches qui forment une croix figurent le tilleul et le cerisier bénis, encore présents. La devise est une allusion au surnom des habitants : "les Saute-murots".